#BRIGADE INSIDE — Les nouveaux chefs de corps (3/​3)

Nouveau chef de corps de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris

#BrigadeInside — En 1964, la région parisienne est administrativement réorganisée. Le département de la Seine-et-Oise est scindé en trois (Essonne, Yvelines et Val d’Oise) tandis que celui de la Seine est découpé en quatre départements (Paris, Hauts de Seine, Seine-Saint-Denis, et Val de Marne). Le 1er mars 1967, le Régiment devient la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et assurera la défense contre l’incendie de Paris et de cette nouvelle petite couronne dès le 1er janvier 1968.
Une nouvelle structure se met en place pour assurer la défense contre l’incendie dans cette zone. Trois groupements d’incendie divisés en 24 compagnies pour presque 80 centres de secours. Ensuite le groupement des appuis et secours (GAS), le groupement de soutiens et de secours (GSS) et le groupement de formation et d’instruction et de secours (GFIS), viendront compléter cette carte opérationnelle. Une organisation qui permet une efficacité hors pair pour la défense d’un secteur interdépartemental.
Cette année, trois de ces groupements ont vu l’arrivée de nouveaux chefs de corps. Nous avons voulu vous présenter ces officiers, leurs parcours, et le cap qu’ils souhaitent donner à leur temps de commandement.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 4 mai 2021 à 10 h 00 

1er Groupement d’incendie et de secours

LCL Philippe Baillé

Le lieu­te­nant-colo­nel Phi­lippe Baillé, 43 ans, est deve­nu le 8 juillet 2019, le chef de corps du pre­mier grou­pe­ment d’incendie et de secours (GIS) de la BSPP. Ori­gi­naire du sud-ouest, comme il aime à le rap­pe­ler, il gra­vit les éche­lons un à un depuis son arri­vée comme appe­lé du contin­gent de la Bri­gade le 1er avril 1998. Après un court pas­sage au grou­pe­ment de for­ma­tion et ins­truc­tion ain­si qu’au 2e GIS, il intègre la divi­sion d’application d’Angers puis sert chez les para­chu­tistes du 17e régi­ment de génie à Mon­tau­ban. Il revient à la Bri­gade en 2006 pour deux ans, en tant que com­man­dant d’unité à Cré­teil puis en tant que chef de la sec­tion opé­ra­tion du 1er GIS.
Il est l’heure ensuite pour lui de retour­ner sur les bancs de l’école. Il suit la sco­la­ri­té de l’École de guerre durant deux ans. Avant de deve­nir chef du bureau pla­ni­fi­ca­tion opé­ra­tion­nelle à l’état-major de la Bri­gade, il tra­vaille pen­dant quatre ans à la com­mu­ni­ca­tion du minis­tère de la Défense. Aujourd’hui, hono­ré de com­man­der 1 800 sapeurs-pom­piers de Paris, il n’oublie pas ce que cette mis­sion incombe. Il espère pou­voir tenir le cap, même en pleine tem­pête et pro­té­ger ain­si la vie de ses hommes. Retour­ner au 1e GIS revêt pour lui une signi­fi­ca­tion par­ti­cu­lière. « C’est ici que j’ai connu des moments forts dans ma car­rière, tant pro­fes­sion­nels que per­son­nels », témoigne-t-il avec émo­tion. Lors de sa céré­mo­nie de pas­sa­tion, aux Halles de la Vil­lette, il eut une pen­sée envers ses proches qui ont contri­bué à faire de lui ce qu’il est aujourd’hui et dont il n’oubliera jamais les pré­cieux conseils.

Nouveau chef de corps de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris
Halle de la vil­lette Paris 19
Nouveau chef de corps de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris
Halle de la vil­lette Paris 19

Le Groupement Formation Instruction et de Secours (GFIS)

Créé en 1972, héri­tier du bataillon Nord, le 1er grou­pe­ment d’incendie et de secours (1GIS) défend le nord-est de Paris et le dépar­te­ment de la Seine-Saint- Denis (le poste de com­man­de­ment est situé à Montmartre).

Le 1er GIS, com­pé­tent sur un sec­teur qui couvre le tiers nord-est de Paris et la qua­si-tota­li­té du dépar­te­ment de la Seine-Saint-Denis, accueille une popu­la­tion de 2,2 mil­lions d’habitants. Le sec­teur se carac­té­rise par de grands ensembles d’habitations qui abritent sou­vent une popu­la­tion hété­ro­gène vivant en situa­tion de pré­ca­ri­té. La Seine-Saint-Denis réunit plus de 40 cités, répu­tées dan­ge­reuses et à l’habitat sou­vent déla­bré. On y trouve plu­sieurs zones de redy­na­mi­sa­tion urbaine (ZRU) et zones urbaines sen­sibles (ZUS).
On y trouve aus­si quelques éta­blis­se­ments emblé­ma­tiques tels que le palais de l’Élysée, le minis­tère de l’Intérieur, le stade de France, l’opéra Gar­nier, les maga­sins Prin­temps et Gale­ries Lafayette, la Cité de la Musique et la Cité des Sciences, dif­fé­rents hôpi­taux majeurs ain­si que trois grandes gares pari­siennes et deux pla­te­formes aéro­por­tuaires de Rois­sy-Charles de Gaulle et Paris-Le Bour­get.
Pour défendre son sec­teur, le 1er GIS dis­pose de neuf com­pa­gnies répar­ties en vingt-quatre centres de secours.
L’effectif glo­bal est de 1 800 hommes et femmes.

Rythme opé­ra­tion­nel
Le 1er GIS est le grou­pe­ment le plus sol­li­ci­té de la Bri­gade avec 201 194 inter­ven­tions en 2018. Le grou­pe­ment traite 43 % des incen­dies du sec­teur Bri­gade. Le taux de sol­li­ci­ta­tion moyen par garde de 24 heures est de 3,8 inter­ven­tions pour les engins pompes et 7,8 pour les VSAV.

Risques par­ti­cu­liers
Le 1er GIS défend dix éta­blis­se­ments sou­mis à plan d’opérations internes (POI) au titre des ins­tal­la­tions clas­sées.
La gare de triage de Dran­cy, pre­mière gare de triage natio­nale, repré­sente un risque tech­no­lo­gique majeur en rai­son de l’important tra­fic de matières dan­ge­reuses en zone urba­ni­sée. Sui­vie par la pré­fec­ture de la Seine-Saint-Denis elle béné­fi­cie­ra, à terme, d’un plan d’urgence interne mis en place par la SNCF.
Les pro­jets liés au grand Paris ampli­fient le risque éco­no­mique du sec­teur (amé­na­ge­ment d’un espace fer­ro­viaire sur la ZAC des Bati­gnolles, chan­tier de la plaine Saint-Denis, réha­bi­li­ta­tion d’îlots entiers, Lagny (30 000 m² de bureaux), les Lilas (25 000 m² de bureaux et 13 000 m² de com­merces) ou Bagno­let (6 600 m² de bureaux et commerces).


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