FORMATION — L’éthique, contrat de conscience du sapeur-pompier de Paris

ethique du SPP

Grands formats — Pour faire face aux différentes situations de détresse auxquelles il est confronté, le sapeur-pompiers de Paris s’appuie sur une éthique, sur un état d’esprit obligatoirement fort en intervention. Mais cela dépasse son simple monde professionnel et s’étend dans son quotidien à la caserne et même à son domicile ou dans ses activités privées. Nous vous proposons une interview exclusive du garant de cette éthique et de son enseignement au sein de la Brigade : le colonel Pech de Laclause, colonel adjoint territorial de la BSPP.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 5 mai 2021 à 12 h 04 

Les textes fondateurs d’une éthique moderne

Dans les années 1960, le géné­ral Cas­so pro­fon­dé­ment por­té sur les valeurs humaines du sapeur-pom­pier, a rédi­gé l’éthique du sapeur-pom­pier de Paris. Ce texte, dans son conte­nu, s’adresse aus­si bien au sapeur-pom­pier qu’au citoyen qui requiert l’aide des secours.

Face à l’accroissement démo­gra­phique, à la pro­gres­sion ful­gu­rante des demandes de secours, à la frac­ture sociale et à l’explosion des inci­vi­li­tés aux­quelles doivent faire face les sapeurs-pom­piers de Paris dans l’exercice de leurs mis­sions, le com­man­de­ment de la BSPP a déci­dé de rédi­ger, dans les années 2000, un vrai texte déon­to­lo­gique : le code d’honneur du SPP.

Cet écrit est un véri­table ser­ment que doit prê­ter chaque sapeur-pom­pier de Paris dès son incor­po­ra­tion et renou­ve­ler tout au long de sa carrière.

L’éthique du général Casso

Le géné­ral CASSO, com­man­dant la Bri­gade de 1963 à 1970 a écrit ce texte dans un esprit hau­te­ment huma­niste. Très atta­ché au sapeur-pom­pier de Paris en tant qu’Homme, il se tourne éga­le­ment vers le requé­rant en tant que citoyen et demande à chaque par­tie de faire preuve de raison.

Chaque sapeur-pom­pier de Paris doit s’interroger sur le conte­nu de ce texte et son appli­ca­tion quo­ti­dienne. Relire régu­liè­re­ment ce texte per­met de se poser des ques­tions sur son propre comportement :

  • Aujourd’hui, ai-je été un bon sapeur-pom­pier, avec mes chefs, mes subor­don­nées, mes pairs et les gens que j’ai secouru ?
  • Si non, pourquoi ?
  • En quoi puis je m’améliorer ?

Le code d’honneur du sapeur-pompier de Paris

30 ans après l’éthique, face à l’évolution socié­tale, à l’explosion démo­gra­phique et du secours à vic­time, le géné­ral Lefèvre com­man­dant la Bri­gade décide d’écrire les prin­cipes com­por­te­men­taux du SPP dans un code déontologique.

Au-delà de son appli­ca­tion sur le ter­rain, ce texte doit pou­voir ame­ner tout sapeur-pom­pier de Paris à s’interroger sur ses atti­tudes pro­fes­sion­nelles et personnelles.

Il faut bien évi­dem­ment connaître le texte indi­vi­duel­le­ment, l’appliquer col­lec­ti­ve­ment et y réflé­chir per­son­nel­le­ment au même titre que l’éthique.

L'éthique du général Casso
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