SECOURISME – Le défibrillateur, machine à sauver des vies

Secours à victime — Implantés dans tous les lieux publics, l’utilisation des défibrillateurs automatiques externes (DAE) est à la portée de tous. Une fois mis en œuvre, il suffit de suivre les indications parlées. Focus sur cette machine qui permet de sauver des vies.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 5 mai 2021 à 09 h 53 

Lors d’un arrêt car­diaque inopi­né en dehors d’un hôpi­tal, les chances de sur­vie de la vic­time sont for­te­ment aug­men­tées lorsque le mas­sage car­diaque est cou­plé à l’utilisation d’un défi­bril­la­teur. Aupa­ra­vant uni­que­ment réser­vé aux équipes médi­cales, l’usage des défi­bril­la­teurs et leur dif­fu­sion a été ouvert au plus grand nombre par un décret en 2007[1] puis repré­ci­sé en juin 2018 avec des obli­ga­tions spé­ci­fiques d’équipement des lieux publics[2]. Désor­mais, nous ne sommes jamais très loin d’un défibrillateur !

  • A l’entrée des éta­blis­se­ments rece­vant du public
  • Sur le plan de « sécu­ri­té incen­die » consul­table par tous
  • Au niveau de son empla­ce­ment physique

Les nou­velles tech­no­lo­gies faci­litent aus­si leur uti­li­sa­tion. Un cer­tain nombre d’applications pour « appa­reil mobile » recense leur empla­ce­ment, notam­ment l’application « Staying Alive ».

La défi­bril­la­tion car­diaque extra-hos­pi­ta­lière a été tota­le­ment inté­grée à la « chaine de sur­vie » : APPELER – MASSER – DEFIBRILLER. Il arrive désor­mais que les secours pro­fes­sion­nels arrivent sur des vic­times d’arrêt car­diaque tota­le­ment réani­mées par les citoyens témoins de l’arrêt qui en appli­quant par­fai­te­ment cette chaine leur ont tout sim­ple­ment sau­vé la vie… Et bien plus !

En effet, lorsque le cœur est arrê­té le sang ne cir­cule plus. Les organes ne sont plus ali­men­tés en oxy­gène. Au bout de deux minutes seule­ment, le cer­veau com­mence à souf­frir. Des neu­rones meurent à chaque minute. Il faut impé­ra­ti­ve­ment réta­blir une cir­cu­la­tion du sang, c’est le rôle du mas­sage car­diaque externe. Il est à la por­tée de tout le monde, for­mé ou non. La com­pres­sion régu­lière de la cage tho­ra­cique à un rythme de 110 com­pres­sions par minute mime l’activité du cœur et amène un peu d’oxygène aux organes limi­tant leur souffrance.

À tout moment d’un arrêt car­diaque, le cœur peut pré­sen­ter un trouble du rythme appe­lé fibril­la­tion. Il bat de manière très rapide et anar­chique. Ces bat­te­ments sont inef­fi­caces : le sang ne cir­cule pas. Une impul­sion élec­trique bien cali­brée peut « resyn­chro­ni­ser » le cœur. C’est le rôle du DAE. Bien qu’il soit auto­ma­tique, il a besoin qu’on l’allume et que l’on posi­tionne les élec­trodes (deux patchs larges reliés à l’appareil à col­ler sur la poi­trine de la vic­time). Un sché­ma sim­pli­fié asso­cié à des consignes claires et courtes sont tou­jours joints à l’appareil pour faci­li­ter son usage. L’appareil com­mu­nique : il donne des consignes orales. La prin­ci­pale est de pas tou­cher le patient pen­dant qu’il ana­lyse le rythme et qu’il délivre son impul­sion élec­trique. Si l’impulsion n’est pas déli­vrée, il donne la consigne de reprendre le mas­sage. Si l’impulsion est déli­vrée, on observe une contrac­tion géné­ra­li­sée très courte du patient. Il faut alors reprendre le mas­sage car­diaque externe.

Seul le réveil com­plet du patient qui vous repousse (« mais arrê­tez de m’appuyer sur la poi­trine ! ») doit conduire à l’arrêt du mas­sage avant l’arrivée des secours pro­fes­sion­nels. Et cela arrive de plus en plus grâce à l’intervention des citoyens, for­més ou non, la plus pré­coce possible.

Le défi­bril­la­teur auto­ma­tique externe (DAE) à un fonc­tion­ne­ment très proche du défi­bril­la­teur semi-auto­ma­tique (DSA) uti­li­sée par les secou­ristes for­més. La prin­ci­pale dif­fé­rence réside dans la déli­vrance du choc auto­ma­tique pour le DAE alors qu’elle est com­man­dée par un bou­ton dans le DSA : sans action humaine aucun choc n’est délivré.

En conclu­sion, TOUT témoin d’un arrêt car­diaque peut sau­ver une vie. Dès l’effondrement de la vic­time, en consta­tant qu’elle ne res­pire pas, il faut aler­ter en appe­lant à l’aide et en pré­ve­nant les secours pro­fes­sion­nels à l’aide du 112 (ou du 18). Dès que pos­sible, débu­ter ou faire débu­ter un mas­sage car­diaque. Faire recher­cher un défi­bril­la­teur auto­ma­tique externe. Assu­rer ou faire assu­rer sa pose et la mise sous ten­sion de l’appareil. Suivre les consignes de l’appareil jusqu’à l’arrivée des secours professionnels.

Tout secou­riste for­mé peut s’inscrire sur une appli­ca­tion comme « Staying Alive » per­met­tant les sol­li­ci­ter s’ils sont à proxi­mi­té d’une per­sonne en arrêt car­diaque et aug­men­ter alors ses chances de survie.

Les Gestes Qui Sauvent

Si vous vou­lez vous for­mer aux “Gestes Qui Sauvent”, n’hé­si­tez pas à vous ins­crire sur pompiersparis.fr. En deux heures, nous vous offrons les bases du secou­risme depuis les casernes parisiennes.

[1] Décret n° 2007 – 705 du 4 mai 2007 du minis­tère de la santé

[2] Loi n° 2018 – 527 du 28 juin 2018 rela­tive au défi­bril­la­teur cardiaque

Retour en haut